Tous les articles par Marion SEIGNEURIN

Sitographie

Livre:

Origami, Avion de papier par Didier Boursin, édition: Bordas.

Sites:

première partie:

http://www.lavionnaire.fr/AerodynEcoulAir.php
http://pierre.garde.free.fr/Pages%20HTML/aerodynamique.htm
http://avionaprespetrole.e-monsite.com/pages/ameliorations-techniques/rappel-quelles-sont-les-forces-qui-s-exercent-sur-l-avion.html

Cliquer pour accéder à Cours-BIA-Arodynamique-MecaVol-2013-12-26.pdf

https://fr.wikipedia.org/wiki/Portance_%28m%C3%A9canique_des_fluides%29

Cliquer pour accéder à Dossier-Olympiades_-_groupe10.pdf

deuxième partie:

http://www.sonicdad.com/project-details/paper-airplane-launcher/

Bonus:

http://www.redbullpaperwings.com//Countries/France/Actualit%C3%A9s.html
http://www.paperplane.org/Aerodynamics/paero.htm
http://www.futura-sciences.com/magazines/espace/infos/actu/d/astronautique-avions-papier-lances-depuis-espace-14536/http://www.ladepeche.fr/article/2008/03/27/445077-japon-veut-lancer-avion-papier-depuis-espace.html

 

Conclusion

Précédemment nous avons étudié la théorie relative au vol d’un avion en papier, puis grâce à nos expérimentations personnelles nous avons pu mettre en relation la théorie et la pratique.
Maintenant nous allons tenter de répondre clairement à notre problématique.

Comment optimiser le vol d’un avion en papier ?

Tout d’abord quelques précisions sur le sens « optimiser ».
Il peut en effet y avoir différents sens à ce mot, trois options:
-soit on souhaite que l’avion vole le plus longtemps possible.
-soit on préfère le faire voler le plus loin possible.
-soit on opte pour la réalisation de figures acrobatiques et on vise donc le plus grand nombre de figures au cours d’un vol possible.

Lors de notre étude nous nous sommes plutôt concentrés sur la plus longue distance parcourue, ce qui nous a amené à dire que l’avion effilé était le plus performant. Si nos expériences nous permettent donc essentiellement de lier théorie et pratique sur la notion de distance il nous est tout de même possible d’appuyer quelques notions quant à l’optimisation du temps de vol et aux voltiges.

Les acrobaties…

Nous avons pu constater tout au long de l’évolution de nos prototypes de lanceurs et lors du choix de nos avions « de référence » que selon l’angle d’attaque de l’avion ce dernier avait tendance à tourner sur lui même ou à voler de façon inconstante (c’est à dire pas en ligne droite).

En effet comme nous l’avons vu dans l’article sur les fluides d’air un angle d’attaque trop grand entraine le décrochage des ailes. L’angle limite, où la portance est maximale, est de 15deg. Si l’avion est lancé d’une certaine façon, qui n’est pas celle de notre lanceur, la perte de portance va permettre à l’avion de réaliser un certain nombre d’acrobaties.

Pour l’optimisation des acrobaties il serait donc préférable en vue de ces faits, de choisir un profil d’avion permettant une perte de portance, puis la récupération de celle-ci.
Donc des bords inclinés, pliés, un profil accrochant l’air et créant des flux du type tourbillonnaires par exemple.

Le temps de vol…

Le temps de vol n’était pas le facteur que nous avons souhaité mesurer mais comme pour les acrobaties, suite à notre progression et à certaines expérimentations nous pouvons tout de même apporter quelques pistes de réponses.

Pour qu’un avion vole éternellement il faut que la force de portance soit constante et tout aussi éternelle.
Or ceci est impossible à cause des différents courants d’air en interaction avec l’avion. Cependant il est possible d’augmenter considérablement la force de portance en s’appuyant sur la différence de température entre le fluide d’air circulant au niveau de l’extrados et celui circulant au niveau de l’intrados. Il est nécessaire que le fluide d’en haut soit plus froid que celui d’en bas. Ainsi la force exercée par le fluide chaud (en bas) étant supérieure à celle du fluide froid (en haut), la force visant à soulever l’avion sera légèrement plus grande et l’avion volera plus longtemps (aussi longtemps que la différence entre les fluides sera suffisante).

Nous avons constater aussi, lors de la réalisation de nos expériences, que l’humidité réduisait considérablement les performances des avions. Il est donc préférable de privilégier des lieux secs.

La distance…

En ce qui concerne la distance nous sommes désormais parfaitement capables de joindre la théorie à la pratique afin de déterminer le profil le plus adapté à un vol le plus long possible.

Comme nous avons pu le remarquer l’avion effilé est de loin le plus performant de tous les avions. Une fois cette constatation faite il nous restait à déterminer pourquoi ce profil est celui qui correspond le mieux, ce que nous avons fait à la fin de l’article sur les expériences et allons rappeler rapidement ici…

La mécaniques des fluides fait que plus la surface des ailes pouvant créer une opposition avec l’écoulement laminaire de l’air est grande, moins l’avion va loin. L’avion effilé, fin, simplifié, avec un profil adapté au glissement dans l’air, est donc logiquement idéal.
Qui plus est cet avion est très pointu: il pénètre vite dans l’air et conserve ainsi un vol rapide lui permettant d’aller loin.

La meilleure façon de permettre à un avion d’aller loin est donc de privilégier un profil fin avec peu de pliages, c’est à dire un profil épuré.

Conclusion…

Comment optimiser le vol d’un avion en papier ?

Et bien en choisissant un profil adapté aux performances recherchées: un temps de vol long, une grande distance de vol, ou encore le plus grand nombre d’acrobaties.
De plus il faudra prendre en compte l’angle d’attaque conseillé pour chacune de ces performances (15° dans le cas d’une grande distance.).
Enfin il est préférable de choisir un endroit protégé du vent si l’on veut pouvoir prévoir les vols de nos avions, et un endroit sec pour éviter que les avions soient endommagés ou alourdis ce qui ne permettrait pas de bons résultats.

 

 

 

 

Avion en papier VS Avion réel

Lors de notre étude sur les forces théoriques appliquées à un avion en vol nous avons été confrontés à certaines difficultés dues aux différences entre les avions en papier et les avions réels.
C’est pourquoi nous avons souhaité définir les différences principales entre ces deux avions…

Les différences visibles …

Tout d’abord les avions réels vont avoir des ailes, un fuselage, un « intérieur » pour accueillir les passagers etc… Tandis que les avions en papier ne sont généralement fait que d’une seule et même partie et ne peuvent rien « contenir ».

Il y a plusieurs raisons à ces différences:

Les avions en papier sont conçus pour être faciles à plier ! Bien sûr certains nécessitent plus que les bases de l’origami et des pliages pour être correctement réalisés et nécessitent beaucoup d’applications mais ce n’est presque rien, et surtout presque ridicule, par rapport au temps et aux différents objets, machines, et matières nécessaires à la construction d’un avion réel. On remarquera que les avions en papier sont souvent fait à partir de seulement une feuille de papier: ce sont en quelque sorte des ailes volantes toute simples. Les ailes d’un avion en papier sont différentes de celles d’un avion réel car le papier n’est pas un matériel très solide (alors que le métal du vrai avion l’est), ce qui ne permet pas qu’elles soient vraiment fixes sans l’utilisation de colle ou autre.

Le centre de gravité des avions réels change en fonction de ses passagers, et change en cours de vol car il brûle son carburant pour avancer, c’est pourquoi il a besoin d’ailerons pour compenser ce mouvement du centre de gravité et ainsi rester stable tout le long du vol, en montant les ailerons pour que l’avion monte et ralentisse, ou les baissant pour que l’avion pique et accélère.
Pour un avion en papier, le centre de gravité reste le même, on n’a donc pas besoin d’ailerons. Cependant il faut veiller à ce que ce centre de gravité soit légèrement en avant du point neutre de l’avion en papier, lui conférant une certaine stabilité aussi bien lors du lancement que lors du vol qui en résulte. On sait notamment qu’un avion instable au lancement chutera en piqué.
Ainsi : pour des ailes rectangulaires le point neutre est placé à 1/4 de la distance du nez à la queue et  pour des ailes delta le point neutre est à la moitié de la distance du nez à la queue.
Le fuselage (base qui contient les passagers) des avions réels, par sa rondeur ne permet pas une stabilité, ils ont donc un gouvernail pour pouvoir contrôler la direction, tourner.
Le fuselage de l’avion en papier, la partie que l’on tient pour le lancer, sert de queue verticale pour qu’il ne parte pas sur le coté. Il n’as donc pas besoin de gouvernail

Pour un avion en papier : Re=9340*10*0.4=37,000 (=nombre de Reynolds).
Pour un avion réel, Re= 6 000 000
Or plus ce chiffre est grand, moins la viscosité affecte l’avion, donc évidemment un avion réel vole mieux qu’un avion en papier

Quant aux ailes recourbées, les experts ne se sont toujours pas mis d’accord sur leur utilité lors de l’optimisation du vol d’un avion en papier, mais sur des avions réels il a été démontré que cela aide à gagner en stabilité.

 

Des avions en papier dans l’espace

Si les avions en papier sont surtout l’objet de divertissement il existe quelques situations plus « sérieuses » où l’on peut les retrouver, comme ici dans le monde de l’astronautique.

C’est l’association « Japan Origami Plane Association » qui est à l’origine de ce projet pour le moins étrange.
La base du projet est de fabriquer une version résistante à la chaleur d’un avion en papier de 20cm de long, le lancer depuis une base : La Station Spatiale Internationale ISS et de suivre sa descente à presque 25000 km/h ! L’avion va en effet parcourir des centaines de kilomètres avant de chuter vers la Terre…

Il y aurait alors quelques retombées à cette expérience :
On pourrait par exemple mettre au point des générations très légères de planeurs qui pourraient étudier l’atmosphère.

Cependant une contrainte assez importante doit être prise en compte : l’avion en papier lancé doit résister à l’échauffement de 200 degrés lors de son entrée dans notre atmosphère.
Un prototype a déjà été testé dans une soufflerie à cette même température.

L’avion en papier en question a été confié à l’astronaute japonais Koichi Wataka qui a rejoint  une station spatiale en novembre 2008.
Le largage de l’avion a été effectué lors de la sortie de l’astronaute.

L’avion de par sa petite taille devrait être attiré par la Terre…

Si l’avion survit à cette périlleuse descente, il finira sûrement dans l’eau.
S’ il réussit à rejoindre un continent, l’avion comportera un message d’information : « Cet avion a été lancé depuis la Station Spatiale Internationale, veuillez le retourner à la Japan Origami Plane Association »

Malheureusement aujourd’hui encore, l’avion reste introuvable.

Les expériences…

 

Bien entendu afin de déterminer de quelles manières optimiser le vol d’un avion en papier il est indispensable de réaliser plusieurs lancers, avec différents types d’avions afin d’en étudier les performances…  C’est donc ce que nous avons fait et allons vous présenter ici…

Tout d’abord nous avons dû choisir combien d’avions tester; nous avons opté pour trois avions différents.
Les différences de nos avions se situent au niveau de la forme et de l’aire de la voilure. Le poids des trois avions est quant à lui toujours le même car ces derniers sont tous réalisés à partir d’une feuille A4 non découpée ou modifiée (pas d’ajout de scotch ni quoi que ce soit du même genre. ).

L’avion effilé…

Cet avion est, comme on peut le constater, très long et fin, d’où son nom. Il est long de 29,7cm et ses ailes ont une surface d’environ 172,5cm2.
Nous avons choisi cet avion car c’est en quelque sorte l’avion en papier type, celui que l’on pli pour les plus petits, certainement l’un des plus élémentaires, celui de notre problème d’origine, en bref l’incontournable de toutes études sur les avions en papiers.

L’avion moyen…

Un avion quelque peu étonnant et beaucoup moins basique. Bien sûr sa forme peut sembler un peu tirée par les cheveux, seulement la raison qui nous a poussés à choisir ce modèle l’est beaucoup moins: comme vous pouvez le constater cet avion possède aussi bien des ailes larges qu’une pointe fine et longue…
Ainsi cet avion est le parfait entre-deux de ce TPE. Reste à voir si la combinaison de ces deux caractéristiques est concluante ou non. En ce qui concerne les mesures de cet avion il est long de 22,5cm pour une voilure de 135,925cm2.

L’avion large…

Pour finir un avion presque aussi répandu que l’avion effilé, l’avion large. Cet avion est peu long: 15cm de long , avec une voilure de 100cm2. En effet l’aire de la voilure est inférieure à celle des deux autres avions mais l’avion large est beaucoup moins long…
Cet avion est en quelque sorte l’avion opposé au modèle effilé, c’est pourquoi nous l’avons choisi pour notre étude.

Les hypothèses…

Précédemment nous avons étudié les principes du vol d’un avion en papier ainsi que les nombreuses contraintes à prendre en compte. Nous allons donc, en nous appuyant sur ces connaissances, émettre quelques hypothèses quant au vol des avions ci-dessus.

L’avion effilé devrait voler très vite, et aller assez loin, grâce à sa pointe et à sa forme. Il est probable que l’air glisse facilement autour de lui.
L’avion large grâce à ses ailes larges devrait en théorie planer un peu mais ne pas aller très loin.
Enfin l’avion moyen pourrait:
-soit planer assez loin grâce à une pénétration dans l’air facilitée par sa pointe fine.
-soit être un bel échec si la combinaisons des deux caractéristiques ne fonctionne pas.

Les lancers…

Nous avons commencé par réaliser des lancers d’une chaise, et du sol pour chaque avion. Nous sommes partis sur une base de 15 lancers par expérience, soit 30 lancers par avion au total. Nous avons aussi décidé de mesurer le temps de vol de chaque avion.
Il s’est avéré que les conditions météorologiques étaient assez humides, ce qui entrainait une légère dégradation des avions au fil des lancers…
Les résultats de la chaise ou du sol étant assez proches et les lancers de la chaise ne permettant pas réellement une étude approfondie nous avons choisi d’abandonner cette idée.
Le temps de vol, très court (à peine plus d’une seconde) ne méritait pas d’être pris en compte non plus car trop imprécis et réflexion faite pas vraiment utile à l’exploitation des résultats.
Nous nous retrouvions donc avec des échantillons de 15 lancers par avion, par un temps humide et sans grande habitude du lanceur d’avions, en bref nous nous retrouvions avec rien du tout.

Après avoir constaté la réalité peu glorieuse de nos expériences nous avons pris la décision de pousser les meubles de l’un de nos salons et de réaliser les lancers en intérieur. De plus il fût décidé de plier deux avions de chaque modèle afin de réaliser la moitié des lancers avec l’un, et l’autre moitié avec l’autre, limitant ainsi la dégradation des avions et donc l’imprécision des lancers vers la fin des expériences. Enfin nous avons choisi une base de 50 lancers par avion ce qui nous semblait déjà plus exploitable et représentatif.

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A première vue l’avion effilé était le plus performant. Venait ensuite l’avion large puis l’avion moyen. Seulement, un « à priori » sur 50 lancers ce n’est pas grand chose. D’où la décision de réaliser une étude à l’aide de probabilités afin d’avoir une réelle idée des performances de nos avions.
L’outil que nous avons choisi est une courbe de Gauss réalisée à partir de l’illustration graphique d’une loi mathématique appelée loi normale.

La courbe de Gauss, explications…

La loi normale étant l’une des lois de probabilités les plus adaptées pour modéliser des phénomènes naturels issus de plusieurs événements aléatoires, c’est sur cette loi que s’est porté notre choix pour l’interprétation des résultats.
La loi normale dépend de deux paramètres:
-La moyenne, c’est à dire la valeur « centrale » des résultats possibles.
-L’écart type qui renseigne sur la dispersion des valeurs autour de la moyenne. Plus ce paramètre est faible plus les valeurs proches de la moyenne auront une forte probabilité d’apparaître.

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Voici un petit graphique qui explique bien les relations entre moyenne et écart type:
On a : u qui correspond à la moyenne, d qui correspond à l’écart type, n correspond au nombre d’individus total dans l’échantillon et n(x) correspond au nombre d’individus pour lesquels la valeur analysée a la valeur x.

La courbe de la loi normale est symétrique de part et d’autre de la moyenne comme le montre ce graphique:

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De plus on sait que 68,2% des résultats se situent dans l’intervalle [moyenne-écart-type; moyenne+écart-type].

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L’intervalle ci-dessus regroupe 68,2% des résultats,mais grâce à un second intervalle (du même type) on peut regrouper 80% des résultats. Ainsi  80% des résultats se situeront dans l’intervalle [moyenne-1,282*écart-type; moyenne+1,282*écart-type], (soit 40% de chaque côté de la moyenne).

La courbe de Gauss, qui est l’illustration graphique de la loi normale, est dite densité de probabilité de la loi normale, c’est-à-dire que l’aire sous la courbe vaut 1.

Nous ne nous servirons que de l’illustration graphique de la loi normale dans le cadre de cette étude et ce à l’aide d’un logiciel de calcul type Excel. La formule de la loi normale pouvant servir à l’élaboration de la courbe de Gauss ne correspondant pas à un niveau de première S.

Exploitation des résultats…

A…. Grâce à l’application d’une gaussienne.

L’avion effilé…

Nous avons donc rentré les résultats des 50 lancers dans le tableur. Puis, afin de pouvoir calculer l’écart-type nous les avons trié par ordre croissant.
La moyenne et l’écart type calculés, nous avons déterminé le nombre correspondant à chaque lancer pour la construction de la courbe de Gauss à l’aide de l’outil fonction « loi normale. »
Une fois cela fait pour les 50 lancers nous avons réalisé un graphique de dispersion avec nos valeurs.
Voici ce que nous avons obtenu:

gauss avion effilé

La forme de la courbe obtenue correspond bien à l’allure de la courbe de la loi normale, ce qui permet de penser que cette courbe est juste, ou du moins cohérente.

La moyenne se situe à 232,8cm, ce qui correspond  au sommet de notre courbe.
L’écart type étant de 31,3279cm environ nous pouvons déterminer l’intervalle dans lequel un avion effilé, lancé à l’aide de notre lanceur, viendra se poser à 80% de chance. Pour cela on applique : [moyenne-1,282*écart-type; moyenne+1,282*écart-type], ce qui nous donne dans le cas de l’avion effilé:  [192;272]
Cela signifie que 80% des avions des avions se poseront probablement entre 192cm et 272cm. Cependant on remarque aisément par l’étude de la courbe de Gauss obtenue au dessus que plus les valeurs sont proches de la moyenne plus la probabilité de les obtenir est forte, c’est une des caractéristiques de la courbe de la loi normale que nous avons explicitée un peu plus tôt.
En effet il y a environ 1,3 chance sur 100, ou 13 chances sur 1000 que notre avion se pose exactement à 232cm, contre 7 chances sur 1000 qu’il se pose à 200cm exactement.
68,2% des avions se poseront quant à eux entre 201cm et 264cm.

Cette courbe peut être mise en relation avec un histogramme représentant le nombre d’avions ayant atterris dans un intervalle particulier. Nos intervalles vont de 10cm en 10cm, cela permettant d’avoir un nombre représentatif d’avions dans chaque intervalle. Si les bornes de nos intervalles sont plus éloignées il y a trop d’avion par intervalle et cela n’est plus exploitable. Inversement si les intervalles sont plus petits ils ne regroupent plus assez de valeurs…

histo avion effilé

On remarque que l’histogramme est en accord avec l’allure de la courbe: les valeurs sont centrées autour d’une valeur type correspondant à la moyenne. Ici l’intervalle autour duquel les valeurs sont centrées est l’intervalle [230;240], la moyenne étant de 232,8, ce résultat est parfaitement cohérent.

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On peut superposer les graphiques d’ailleurs afin de se représenter plus facilement à quel point leurs allures sont similaires.

L’avion moyen…

Pour l’étude de la performance de ce second avion nous avons réalisé les mêmes manipulations à l’aide du tableur, et avons obtenu comme vous pourrez le constater des résultats assez différents.
La différence de résultats confirme toute la théorie des flux d’air, des forces et par la même occasion de l’importance d’un profil aérodynamique pour optimiser le vol d’un avion en papier. Restera bien sûr lors de la comparaison des différentes performances à définir quel profil est le plus performant et à revenir quelque peu sur la théorie afin de tenter d’expliquer cela. Mais ce sera pour plus tard.

Voici donc notre courbe obtenue grâce à l’exploitation de la loi normale:

gauss avion moyen

On retrouve bel et bien l’allure caractéristique de la courbe de la loi normale une fois encore.
Pour l’avion moyen la moyenne est à 155,6cm, ce que l’on peut lire sur le graphique. L’écart type est de environ 29,24cm. Un écart type plus petit signifie que l’avion est plus régulier dans son vol. En effet pour l’avion effilé l’écart type était de 31,3279cm, l’avion moyen est donc plus régulier.
D’après les formules vues précédemment on obtient 80% des avions qui se poseront probablement entre 118cm et 193cm, 68,2% des avions iront se poser entre 126cm et 184cm.

L’histogramme correspondant ici a une allure sensiblement proche de celle de la courbe ci-dessus:

histo avion moyen

Cependant on remarquera que cette fois-ci le sommet de la courbe ne correspond pas parfaitement à l’intervalle regroupant le plus grand nombre d’avions. En effet l’intervalle regroupant le plus de lancers est l’intervalle [170;180] et la moyenne est à 155,6cm, c’est à dire dans un autre intervalle que celui-ci.

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L’avion large…

Une fois les résultats de cet avion étudiés nous pourrons réaliser les comparaisons qui s’imposent afin de bien déterminer quel avion est le plus performant pour en déduire le profil idéal pour l’optimisation du vol d’un avion en papier…

Alors voici la courbe obtenue grâce aux résultats:

gauss avionlarge

On retrouve encore une fois cette allure semblable à celle de la courbe de la loi normale, seulement une petite cassure au niveau de 220 et 230. On peut constater aussi que cette courbe-ci est bien moins étalée que les deux autres : ce qui s’explique par son très petit écart type.
En effet l’écart type est de environ 27,1cm. C’est très peu comparé aux autres qui étaient très proches de 30cm (voir parfois au dessus); pour une moyenne à 158,84cm.
Cela se ressent dans les intervalles à 80% et à 68,2% :
Un avion a 80% de chances de se poser dans l’intervalle  [124;193] et 68,2% de se poser dans l’intervalle [128;186]!

Grâce à l’histogramme de l’avion large on va pouvoir constater que en effet les lancers sont très centrés au niveau de la moyenne. Cela signifie que l’avion a un vol très constant et fiable. D’ailleurs ce fût plutôt impressionnant lors de la réalisation des expériences. En effet il est arrivé que l’avion atterrissent exactement à 160cm trois fois d’affilée !

histo avion large

Comme on peut le constater ici l’intervalle [160;170] regroupe énormément d’avions !

Pour y voir plus clair nous allons superposer les graphiques:

fused trois

Le haut de la courbe est quelque peu décalé mais l’allure reste très semblable.

Comparaison…

Nous avons donc étudié les résultats des lancers de nos différents avions, et ce bien entendu dans le but de les comparer de façon efficace.

Lors de notre comparaison nous choisirons l’intervalle dans lequel un avion à 80%  de chances de se poser. Nous avons:
-avion effilé: [192;272]
-avion moyen: [118;193]
-avion large: [124;193]

Le résultat est on ne peut plus clair: la valeur de la première borne de l’intervalle de l’avion effilé est la même que celle de la dernière borne des intervalles des autres avion (à 1cm près). L’avion effilé est donc bien le plus performant, en terme de distance.

Cependant on remarquera que l’écart des bornes, qui renseigne sur la constance du vol de l’avion, montre que l’avion le plus fiable n’est pas vraiment l’avion effilé. En effet il y a 80cm entre chaque borne de l’intervalle de l’avion effilé, 75cm pour l’avion moyen et seulement 69 dans le cas de l’avion large.
Concrètement si il fallait parier sur la distance d’atterrissage précise de l’un des avions dans chaque intervalle, mieux vaudrait parier sur l’avion large. L’écart d’une borne à l’autre étant moins grand on aurait plus de chance de tomber juste.

Cependant la question n’étant pas « Quel type d’avion a le vol le plus constant? » mais « Comment optimiser le vol d’un avion en papier? » le fait que l’avion effilé soit légèrement moins constant dans son vol que les autres n’empêche pas qu’il soit le plus performant.

Ainsi, suite à nos expériences et à l’étude des résultats nous pouvons conclure que l’avion effilé est le plus performant.

B… Grâce à la mécanique des fluides.

Maintenant que les résultats ont été clairement exploités et mis en relief grâce aux courbes de Gauss et donc grâce à une certaine dimension mathématique, il ne nous reste plus qu’à tenter d’expliquer pourquoi les résultats sont tels qu’ils sont en nous appuyant sur la théorie des fluides et des forces.

L’importance de l’angle d’attaque…

Lors de nos premiers lancers, nous avons pu vérifier un phénomène intéressant quant à l’angle d’attaque. Dans l’article sur les forces nous avions précisé que pour une portance maximale cet angle devait être de 15°, avant d’atteindre cet angle la portance devait être de plus en plus grande jusqu’à chuter en flèche une fois cette mesure dépassée.
Cependant lors de nos expériences, la force de poussée n’étant pas aussi puissante que celle conférée, par exemple, par un bras, cet angle s’est révélé indispensable au vol de l’avion. En effet, si nous augmentions ou diminuions l’angle d’attaque, nos avions volaient peu, voire pas du tout. Nous n’obtenions par conséquent que des résultats qui pouvaient sembler aberrants, comme 10cm ou d’autres mesures semblables.

Ainsi nous avons pu conclure que cet angle n’était pas seulement une question d’optimisation du vol mais surtout une condition nécessaire au vol de nos avions en papier. Nous avons donc réglé notre lanceur sur cet angle et avons continué nos lancers.

L’importance d’un profil aérodynamique…

Tout d’abord qu’est-ce qu’un profil aérodynamique ?

Un profil aérodynamique est un profil que l’on peut dire « respectueux des écoulements de l’air ». Pour qu’un profil soit aérodynamique il faut que l’air s’écoule autour sans discontinuer. Ainsi la portance est optimisée et la traînée réduite le plus possible.

img avion fluides

Qui plus est, selon les principes de la mécanique des fluides, plus la surface d’un objet pouvant créer une opposition avec l’écoulement laminaire de l’air est grande, plus cet objet subira un freinage à la rencontre de l’air.On sait notamment que des ailes larges vont créer une séparation de l’air qui ne glissera plus idéalement autour de l’avion et entraînera une perte de portance car il n’y aura plus assez de fluides pour compenser le poids de l’avion.

Cela signifie que des ailes larges, des replis qui dépassent de la ligne de l’aile ou tout autres obstacles au glissement du fluide qu’est l’air vont créer une zone de freinage.

Ainsi un avion tel que l’avion effilé, très fin, épuré, va permettre un certain respect de l’écoulement laminaire et subira donc peu de résistance de la part de l’air.
Qui plus est, l’avion effilé est pointu et a donc une entrée dans l’air rapide et facilitée : c’est pourquoi il va loin.
De plus la longueur de ses ailes primant sur leur largeur, la portance, créée par les écoulements facilités des fluides autour de l’avion, est grande.
Une portance conséquente, une traînée minimisée et une bonne entrée dans l’air permettent à l’avion effilé d’être de loin le plus performant de tous.

Le profil de l’avion large ,quant à lui, n’est pas vraiment fait pour aller vite ou aller très loin. Comme son nom l’indique il est très large. Son entrée dans l’air n’est donc pas très facilitée ne lui permettant pas de partir avec une vitesse aussi grande que l’avion effilé. Qui plus est le fuselage de cet avion (partie tenue lors du lancement) est assez large. Cela crée certainement un freinage plus important que dans le cas de l’avion effilé où le fuselage est extrêmement fin.
Si les ailes de ce second avion sont larges, leur surface est légèrement moins grande que celle des ailes de l’avion effilé, la voilure de l’avion large étant de 100cm2 et celle de l’avion effilé de 172,5cm2. Il n’y a donc rien pour compenser la résistance de l’air avec cet avion qui va donc être un peu moins performant.

L’avion moyen était la grande question lors des expériences: allait-il additionner les bonnes caractéristiques de vol de l’avion large et de l’avion effilé ou plutôt l’ensemble de leurs défauts ?
Et bien il semblerait qu’il additionne seulement les défauts.
Cet avion est en effet le moins performant des trois. On peut expliquer cela par un profil trop complexe qui empêche le glissement fluide de l’air autour de l’avion et créer une forte résistance de l’air. Cette résistance est un obstacle à l’évolution de l’avion dans l’air lors du lancer mais est aussi à l’origine d’une force de traînée plus grande que dans le cas des deux autres avions.
De plus les ailes trop petites et courtes ne permettent pas une influence suffisante des fluides et entraînent une portance moins grande que dans le cas de l’avion effilé.

L’importance de l’équilibre…

Les avions en papier ont un certain centre de gravité qui reste constant tout au long de leur vol (contrairement aux avions réels qui peuvent le faire varier comme l’explique l’article bonus sur la comparaison avion en papier et avion réel). Lors du pliage de l’avion il va donc falloir veiller à ce que ce centre de gravité soit positionné idéalement.
On sait que si un avion est trop léger à l’avant il aura tendance à décrocher et à monter puis descendre afin de remonter et de redescendre et ainsi de suite. En revanche si il est trop lourd à l’avant il chutera en piqué vers le sol.

L’avion effilé et l’avion large n’ont aucun de ces problèmes: ils sont donc très bien équilibrés. Néanmoins l’avion moyen ne vole pas droit. Il a tendance soit à décrocher, soit à pencher d’un côté ou de l’autre avant d’atterrir. On peut donc penser que cet avion est trop léger à l’avant… En effet ses ailes ne débutent pas à la base de son nez mais un peu plus loin et sont donc plutôt centrées sur l’arrière, créant un déséquilibre.

Un autre point de l’équilibre est le positionnement du centre de gravité par rapport au point neutre de l’avion. Le point neutre de l’avion est situé à la moitié de la distance du nez à la queue pour nos trois avions car ils ont tous des ailes qui ont une forme similaire à celle d’ailes delta. Pour un équilibrage parfait il faut que le centre de gravité soit un peu en avant du point neutre.

Afin de déterminer le centre de gravité approximatif de nos avions nous avons tenté de les mettre en équilibre sur un pic. Pour l’avion effilé et l’avion large le point neutre (situé au milieu de la ligne de séparation symétrique de l’avion) étant quelque peu en arrière du centre de gravité, pour l’avion moyen le point neutre était nettement en avant du centre de gravité.

Conclusion des expériences…

Grâce à l’explication théorique des performances de nos avions il est possible de constater que les résultats obtenus sont plutôt logiques, et cohérents.
Le fait que les résultats puissent être expliqués et soient si cohérents permet de constater que même si le lanceur ne lance pas les avions très fort et que ces derniers ne vont donc pas très très loin, comparé à des lancers à la main par exemple, les résultats sont tout de même valides à leur échelle.

Le lanceur…

Première phase expérimentale…

Suite à notre petit concours de lancers d’avions nous avons relevé des différences dans le vol de nos différents avions et dans leurs performances. Seulement voilà la précision d’un lancer à la main est tout à fait nulle. Comment être vraiment sûr de toujours lancer de la même manière ? Bien entendu c’était absolument impossible même en s’appliquant à avoir toujours le même geste. Qui plus est dans le cas du lancer d’avions en papier la poussée n’est pas réellement le facteur auquel nous allons nous intéresser. Voici ce que nous avons donc décidé de faire…

L’idée de créer un lanceur d’avion plus ou moins automatique…

Nous avons donc cherché activement un moyen de toujours lancer de la même façon…
Un lanceur avec un élastique ?
Un petit lanceur rotatif ?
Quelque chose de plus sophistiqué et performant ?

Mais comment réaliser le lanceur idéal ?

Voici une ébauche de lanceur mais qui se révéla peut efficace bien que le mécanisme semblait être le bon…  Deux petits rond en mousse plutôt dure étaient entraînés par des moteurs de ventilateurs électriques, ainsi la rotation rapide entraînait l’avion. Seulement le manque de puissance et la trop petite taille du lanceur empêchaient de réaliser des lancers satisfaisants… L’avion en papier qui figure à côté du lanceur à d’ailleurs été réalisé à partir d’une demie feuille A4, il est donc moitié plus petit que les avions que nous comptons lancer idéalement et que ceux qui étaient présents dans notre compétition.

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Une idée formidable…

A force de recherches et d’essais nous avons eu l’Idée. Imprimer un lanceur. Oui en imprimer un.
Nous avons en effet la chance d’avoir à notre disposition une imprimante 3D ! Quelle belle expérience et quelle jolie initiative de tourner cette nouvelle technologie à notre avantage !  Ainsi le projet a vite été avancé…

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En effet, nous nous sommes inspirés de ce lanceur, en remplaçant tout de même de nombreux éléments:
– La base en bois par une base en plastique modélisée sur mesure avec les logiciels de modélisation Blender Blender Alpha_00000.png au début puis Openscadlogo.png ensuite, que nous avons ensuite imprimés avec une imprimante 3D.
– Les ventilateurs par un moteur relié à des piles plus puissantes ainsi que quelques autres modifications.

Ainsi, après de nombreuses heures de modelisation et d’impression, nous avons obtenu ce lanceur.

La vis et le rapporteur intégré permettent de changer l’angle pour obtenir l’angle de 15° recherché pour une meilleure force de portée ; nous avons préféré utiliser un seul moteur et un système d’engrenages pour que les deux disques tournent exactement à la même vitesse pour faciliter nos calculs et obtenir un meilleur lancer.
La plaque en carton insérée entre les deux disques sert en quelque sorte de rampe de lancement: sinon si l’avion est mal inséré il se fait en quelque sorte « broyer »par les engrenages, le vol obtenu n’est pas significatif et l’avion n’est plus utilisable.

Nous avons mesuré la vitesse de rotation des disque de notre lanceur afin de savoir quelle est la force de poussée lors de nos lancers.
A l’aide d’un stroboscope nous avons mesuré le nombre de tours par minute.
Nous avions au préalable tracé des traits blancs sur les disques, ainsi lorsque les traits apparaissaient stables nous pouvions en déduire la vitesse de rotation des disques.
Nos mesures nous ont montrées que les disque tournaient à 360 tours par minute ou 6 tours par seconde.
On considère que la vitesse initiale de l’avion est celle de rotation des disques on a donc:
v = r(rayon du disque)*2π*nombre de tours par seconde.
Ce qui donne : v = 0,06*2π*6= 2,262 m/s ou 8,143 km/h
On peut donc considérer que nos avions partent avec une vitesse initiale de 8,143 km/h.

 

 

 

Records du monde des lancers d’avions en papier

Notre idée de « records de longueur » de lancers d’avions en papier peut paraître étrange voir enfantine cependant certaines personnes prennent cela très au sérieux ! Cela peut paraître étonnant mais des concours de lancers d’avions en papier existent bel et bien !

Un des concours les plus importants est le « Red Bull Paper Wings », il s’est déroulé pour la première fois en 2012 attirant plus de 37000 participants et 613 participations se sont déroulées dans 83 pays différents !
Ce concours est d’ailleurs pris au sérieux dans le domaine car reconnu par la Paper Aircraft Association et par le Guiness World Record.

Lors des ce concours trois records différents peuvent être établis:
– le record de la plus longue distance,
– le record de la plus longue durée de vol,
– le record d’acrobaties.

Des règles sont bien évidemment posées quand au matériel autorisé et la liste n’est pas vraiment longue: Une simple feuille A4 rien de plus. Aucun découpage et aucun ajout afin que chaque participant ait un avion de même poids.

Ces concours mettent en évidence les propriétés aérodynamiques des différentes formes des avions en papier car aucun autre facteur ne peut être modifié: les flux d’air, le poids et donc les forces, rien d’autre que la forme ne vient changer les performances des avions.

 

Le record du lancer en longueur…

 

L’américain, et ancien quaterback, Joe AYOOB a battu le record du monde du lancer en longueur d’avion en papier le 26 février 2012. Il parvint à réaliser ce record  en lançant son avion à plus de 69,14m. Pour ce faire l’américain recordman utilisa une simple feuille de papier A4 ainsi qu’une technique de pliage inspirée des livres de « Paper Airplane Guy  »  ouvrage insistant sur les meilleures formes de pliages d’avions en papier afin d’en optimiser le vol.

Pour aller le plus loin possible, mieux vaudrait, en théorie, privilégier un avion pointu avec de longues ailes en formes de delta. Cela faciliterait la pénétration dans l’air.

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Le record du plus long temps de vol…

Ken BLACKBURN ( USA )  a détenu ce record du monde pendant 13 ans ( en 1983 à 1996) en faisant voler son avion en papier pendant exactement 27.6 secondes, dans une salle fermée. Ce record fut confirmé par un employé du Guisness et par une annonce de CNN.

Le type d’avion utilisé pour la réalisation de ce type de record peut être classé dans la catégorie des planeurs, tout comme l’avion ci-dessous (avion du japonais TODA).
Les planeurs, de par leur grandes et larges ailes, ont une surface portante plus grande et donc une meilleure stabilité et un vol qui sera plus long.

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Cependant, un nouveau record dans la matière fut établit par la suite. En effet,  Takuho TODA , ingénieur japonais est de nos jours le détenteur de ce record avec un temps de 27, 9 secondes (s’approchant ainsi un peu plus près des mythiques et tant rêvées 30 secondes de vol) grâce à son avion, du type planeur,  nommé Hyper Skyking.

Dans cette catégorie l’un des records fût réalisé grâce au principe exposé dans la théorie un peu plus tôt au sujet de la portance.
En effet la portance peut être augmentée si il existe une différence entre l’air environnant et le fluide sous l’avion.
Le recordman avait donc fait en sorte de garder ses mains, sur lesquelles il soufflait de l’air chaud, sous l’avion afin de continuer le vol de ce dernier.

Le record d’acrobaties…

Les performances sont ici limitées dans le temps. Les jurés notent de 0 à 10 les figures que l’avion va réaliser en une minute.

Dans cette catégorie la réalisation des avions n’est pas aussi réglementée: les participants ont la possibilité de découper, scotcher etc…

Les recordmen sont au nombre de trois : un libanais,  Avedis  Tchamitchian,  un Américain, Ryan Naccarato et un Polonais, Tomasz Chodryra.

 

 

 

Les forces appliquées à un avion en vol

Lorsqu’un avion vole, plusieurs forces entrent en jeu. Certaines sont contraignantes et d’autres au contraire lui sont favorables. Dans cet article, nous allons expliquer quelles sont ces forces et pourquoi il nous est nécessaire de les connaitre et de les prendre en compte pour optimiser le vol de nos avions en papier.

1.Les forces contraignantes…

Les forces contraignantes, comme leur nom l’indique, vont être des obstacles à la progression de l’avion dans l’air. Pour se maintenir en vol et aller le plus loin possible l’avion devra lutter contre ces forces: pour minimiser leur impact nous devrons prendre en compte la forme de notre avion, en matière d’aérodynamique notamment, et l’optimisation des forces favorables qui vont s’opposer à l’action des forces contraignantes et dont on parlera un peu plus tard.

A. Le poids.

Le poids (P) est une force d’origine gravitationnelle qui est définie comme la force qu’exerce l’attraction terrestre sur chaque corps.
Pour que l’avion se maintienne à une altitude constante on doit avoir le poids= -(la portance), de sorte que ces deux forces s’annulent.

Formule:    P= masse de l’avion x accélération terrestre (aussi appelée accélération de pesanteur) = m*g en Newton.
L’accélération terrestre est une constante environ égale à 9,81m/s(ou 9,81N/kg)
L’unité m/s2 est propre à l’accélération: en effet l’accélération est « la variation par seconde des mètres par seconde » autrement dit le changement de vitesse en fonction du temps; ce qui donne des m/s/s ou encore comme ici une forme d’écriture équivalente mais peut être plus claire: m/s2.

B. La traînée.

La traînée est l’une des forces dues aux effets de l’air. C’est une force créée par les turbulences apparues lors du freinage de l’avion par l’air.

On peut calculer la traînée:    Rx= 1/2. p. S. Cx. V2
Avec :
p: la masse volumique du fluide (de l’air dans notre cas)
. S: la surface de référence (m2)
. Cx: le coefficient de traînée
. V: la vitesse de l’avion par rapport à l’air.

La force de traînée peut devenir une force positive si les ailes de l’avion en papier ont une forme aérodynamique spécifique: la forme Kline-Fogleman. Cette forme consiste à créer une trappe dans l’aile de l’avion qui va aspirer une partie de la traînée et venir l’ajouter à la poussée et à la portance. Cette forme va aussi augmenter la stabilité de l’avion.

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2. Les forces favorables…

Attardons-nous maintenant sur l’action des forces favorables… Ces forces vont permettre à l’avion de se maintenir dans l’air et de s’y déplacer. Elles vont faire opposition à l’action des forces contraignantes et selon leur proportion permettre, ou pas, le vol de l’avion.

A. La poussée.

La poussée est une force due à la propulsion, dans le cas d’un avion en papier cette force est donnée par l’impulsion lorsqu’on lance l’avion. Contrairement aux avions à hélices, à réaction etc… cette force s’exerce une fois au lancé mais n’est pas du tout renouvelée lors du vol; c’est pour cela qu’un avion en papier ne peut pas voler indéfiniment naturellement.

La poussée au niveau des avions en papier n’a pas de formule spécifique, cependant elle peut être calculer en fonction du mode de lancement (lanceur rotatif, force du bras…).

B. La portance.

D’après Newton,tout corps (ici l’avion) exerçant une force sur un autre corps (ici l’air) subit une force (la portance) d’intensité égale, de même direction mais de sens opposé, exercée par le deuxième corps\vec{\mathrm{F}}_{\mathrm{A/B}} = -\vec{\mathrm{F}}_{\mathrm{B/A}}
Cela signifie, plus simplement, que l’air va opposer une force équivalente à celle que lui oppose l’avion en papier. L’avion en papier qui repose sur une « couche » d’air exerce une force proportionnelle à son poids et à la nature de l’air présent au-dessus de lui sur cette couche d’air. Cette dernière va lui opposer la même force mais vers le haut et lui permettre de se maintenir en vol.

C’est le même principe que la Poussée d’Archimède, selon laquelle tout corps plongé dans un fluide subit une force verticale, dirigée de bas (pour nous l’intrados = surface inférieure de l’aile de l’avion) en haut (pour nous l’extrados = surface supérieure de l’aile de l’avion) et opposée au poids du volume de fluide déplacéCette force s’applique dans le cas de l’avion en papier puisque l’air est un fluide.

Cette force de portance est proportionnelle à l’angle d’incidence de l’avion lors du lancer: plus l’angle d’incidence est grand, plus le coefficient de portance est grand. Ceci reste vrai jusqu’au point de décrochage (dans le graphique ci-dessous l’angle d’attaque critique) qui est d’environ 15° où la portance atteint son maximum, puis augmente de moins en moins jusqu’à diminuer, à cause de la séparation des flux d’air sur l’extrados

Angle et portanceÀ gauche : graphique donnant l'évolution du coefficient de portance en fonction de l'angle d'incidence. Le décrochage survient dans ce cas pour un angle d'incidence supérieur à 15°. À droite: influence de l’angle d'incidence sur la portance.

Cette force permet à l’avion en papier de garder sa pointe à hauteur stable pour qu’il parcoure une distance plus grande avant de commencer à piquer vers le bas; elle est donc bénéfique pour le vol de l’avion, on veut donc qu’elle soit la plus grande possible lors de notre lancer. Ainsi nous savons que pour un vol optimal, nous devrons lancer notre avion à un angle de 15°. On pourrait obtenir un vol plus long grâce à une portance plus grande si on lançait l’avion au-dessus de fluides plus chauds que ceux environnants puisque l’air ambiant soulèverait l’air chaud car plus l’air est chaud, moins sa densité est grande ; ce qui ferait que l’avion pointe horizontalement plus longtemps et ainsi qu’il garde une portance grande plus longtemps.

 3. Correspondance des forces.

Comme nous avons pu le préciser précédemment, les forces se correspondent. Cette correspondance se fait par association des forces de sens et d’action opposés.

Pour qu’un avion ait un vol stable il faut que les forces se compensent, ainsi on observe :

Portance = Poids  soit Rz = P (=m.g)
Traînée = Poussée  soit Rx = GMP

 L’avion va  voler selon une trajectoire rectiligne à une allure constante si et seulement si la sommes des forces appliquées à l’avion est nulle.

Évidemment on sait que les forces ne se compenseront pas parfaitement, mais nous savons désormais sur quels paramètres il va nous falloir jouer pour optimiser le vol de nos avions.

Les fluides d’air

Lorsque nos  avions volent ils pénètrent un fluide qui est l’air. Il s’agit d’un fluide transparent, qui peut se dilater, se compresser et qui est expansible. Ce dernier peut exercer certaines forces sur les corps, ce sont ces forces et les écoulements types de l’air pouvant entraîner ces dernières que nous allons étudier ici.

Écoulements laminaires:

Lors d’un écoulement laminaire, l’air s’écoule parallèlement au corps et oppose donc très peu de résistance.

L’air se déplace sans rencontrer d’obstacles ou de forces de déviation. Le fluide se comporte alors comme s’il était contenu dans une multitude de tuyaux parallèles et juxtaposés.

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Tous les filets d’air auront donc la même vitesse et la même direction. Quand à la pression, elle est uniforme dans tout l’écoulement.

Écoulements turbulents:

Lorsque l’air ne s’écoule pas le long du corps, il y a création de turbulences: l’air va opposer une force de résistances provoquant l’apparition de la traînée.

Le courant d’air rencontre un obstacle à son déplacement. Le mouvement des fluides sont toujours dans la même direction, cependant, le déplacement des molécules devient anarchique et n’est ni permanent ni régulier. Peut importe l’endroit d’observation du phénomène, on constate une divergence de molécules, aussi bien en direction qu’en intensité.

Écoulements tourbillonnaires:

Si l’angle d’attaque est trop grand, l’aile décroche, ce à cause d’une perte de portance trop importante. Des filets d’air se détachent alors de l’aile, créant cet écoulement dit tourbillonnaire.

C’est un cas d’écoulement turbulent dépassé. Ce régime semble vouloir réorganiser l’agitation de l’écoulement turbulent. Les filets d’air déviés vont alors s’organiser prenant une direction commune et circulaire et associant leurs intensités.

Comme on peut le constater les écoulements sont tels qu’il sont en fonction de la résistance que l’on va leur opposer. Quelles sont les composantes de la résistance ?

Si un corps traverse l’air sa surface frontale va devoir pousser l’air traversé créant ainsi une zone de surpression (air comprimé) car l’air va s’opposer à ce déplacement. Un second phénomène va se produire: la surface arrière du corps va aspirer l’air pour combler le vide laissé par son déplacement, créant donc une zone de dépression (détente).

Cette résistance à la progression dans l’air d’un corps, et donc dans notre cas de nos avions en papier, peut être optimisée par l’adoption d’un profil fuselé, ou encore  par la recherche aérodynamique…  Il faut savoir que plus le corps se déplace vite, plus la résistance est grande.

La viscosité:

La viscosité de l’air diminue la vitesse de l’avion car celui-ci pénètre moins facilement l’air. Elle peut être mise en relation avec le nombre de Reynolds (Re), un nombre sans dimension, qui caractérise un écoulement.

Re (air):
Re=K*V*L
K=9340
V=Velocité relative de la surface (miles/h)
L=Longueur que la surface fluide a traversée(feet)

Pour un avion en papier : Re=9340*10*0.4=37,000 Or plus ce chiffre est grand, moins la viscosité affecte l’avion.

On peut augmenter ce chiffre en rendant les ailes les plus fines possible, l’air aura moins de mal à soulever l’avion. Si les ailes sont épaisses, l’air se séparera avant d’avoir fait le tour de l’aile, donc soulèvera moins l’avion. Un temps humide entraîne une augmentation de la viscosité de l’air, et donc un moins bon vol. On voit donc qu’un vol optimal sera effectué dans un temps sec.

Bienvenue !

Bienvenu sur notre site de TPE sur le vol des avions en papier !

Ici vous trouverez de nombreuses informations sur les caractéristiques du vol de ces petits avions et en conclusion vous saurez bien sûr quel modèle est le plus performant et pourquoi.

Nous exposerons tout au long de notre TPE les expériences auxquelles nous aurons procédé, leurs résultats, et ce que nous aurons pu en tirer.

Nous nous appuierons essentiellement sur deux matières au long de ce TPE, à savoir la physique-chimie et les mathématiques.

Bonne lecture !