Lors de notre étude sur les forces théoriques appliquées à un avion en vol nous avons été confrontés à certaines difficultés dues aux différences entre les avions en papier et les avions réels.
C’est pourquoi nous avons souhaité définir les différences principales entre ces deux avions…
Les différences visibles …
Tout d’abord les avions réels vont avoir des ailes, un fuselage, un « intérieur » pour accueillir les passagers etc… Tandis que les avions en papier ne sont généralement fait que d’une seule et même partie et ne peuvent rien « contenir ».
Il y a plusieurs raisons à ces différences:
Les avions en papier sont conçus pour être faciles à plier ! Bien sûr certains nécessitent plus que les bases de l’origami et des pliages pour être correctement réalisés et nécessitent beaucoup d’applications mais ce n’est presque rien, et surtout presque ridicule, par rapport au temps et aux différents objets, machines, et matières nécessaires à la construction d’un avion réel. On remarquera que les avions en papier sont souvent fait à partir de seulement une feuille de papier: ce sont en quelque sorte des ailes volantes toute simples. Les ailes d’un avion en papier sont différentes de celles d’un avion réel car le papier n’est pas un matériel très solide (alors que le métal du vrai avion l’est), ce qui ne permet pas qu’elles soient vraiment fixes sans l’utilisation de colle ou autre.
Le centre de gravité des avions réels change en fonction de ses passagers, et change en cours de vol car il brûle son carburant pour avancer, c’est pourquoi il a besoin d’ailerons pour compenser ce mouvement du centre de gravité et ainsi rester stable tout le long du vol, en montant les ailerons pour que l’avion monte et ralentisse, ou les baissant pour que l’avion pique et accélère.
Pour un avion en papier, le centre de gravité reste le même, on n’a donc pas besoin d’ailerons. Cependant il faut veiller à ce que ce centre de gravité soit légèrement en avant du point neutre de l’avion en papier, lui conférant une certaine stabilité aussi bien lors du lancement que lors du vol qui en résulte. On sait notamment qu’un avion instable au lancement chutera en piqué.
Ainsi : pour des ailes rectangulaires le point neutre est placé à 1/4 de la distance du nez à la queue et pour des ailes delta le point neutre est à la moitié de la distance du nez à la queue.
Le fuselage (base qui contient les passagers) des avions réels, par sa rondeur ne permet pas une stabilité, ils ont donc un gouvernail pour pouvoir contrôler la direction, tourner.
Le fuselage de l’avion en papier, la partie que l’on tient pour le lancer, sert de queue verticale pour qu’il ne parte pas sur le coté. Il n’as donc pas besoin de gouvernail
Pour un avion en papier : Re=9340*10*0.4=37,000 (=nombre de Reynolds).
Pour un avion réel, Re= 6 000 000
Or plus ce chiffre est grand, moins la viscosité affecte l’avion, donc évidemment un avion réel vole mieux qu’un avion en papier
Quant aux ailes recourbées, les experts ne se sont toujours pas mis d’accord sur leur utilité lors de l’optimisation du vol d’un avion en papier, mais sur des avions réels il a été démontré que cela aide à gagner en stabilité.